Compte rendu OFFICIEL de la Coordination Nationale (fait par les scripts de l'école de Montrouge)

Voici le compte-rendu officiel de la coordination nationale : il est long mais semble complet !

Je vous souhaite une bonne lecture et espère vous voir lundi à 17h30 à l'IRTS...


Bonne fin de vacances, Anne-So



COMPTE RENDU DE LA COORDINATION NATIONALE ETUDIANTE

MONTROUGE, LE 11 AVRIL 2008

 

 

 

1)    Programme de la journée

 

L'après midi, une proposition d'ordre du jour a été émise mais n'a pas réussi à être respectée.

           

            10h-11h: Tour des positions et revendications de chaque école ou collectif.

           

            11h-12h: Intervention du GNI et de l'AFORTS afin de nous informer de leur positionnement national.

           

            13h-18h: Débat sur les revendications et mobilisations futures.

 

 

 

2) Tour des positions

 

                        70 écoles étaient représentées lors de la première coordination nationale étudiante qui a eu lieu à l'IRTS de Montrouge. Les délégations ont donné leurs positions conformément aux décisions prises ultérieurement en AG. Nous pouvons relever trois positionnements :

 

                       

Des délégations mandatées pour un « oui-mais » avec pour revendications :

                        - Egalité public/privé.

                        - Charte du stagiaire.

                        - Financement par l'état.

                        - Pas de distinction entre les étudiants niveau III/niveau IV.

 

 

Certains « oui-mais » ont orienté leurs réflexions sur:

                        - La situation d'urgence

                        - Le financement par un tiers

                        - Le caractère discriminatoire de la circulaire

et plus généralement sur :

                        - La précarité des étudiants

                        - La convention 66

                        - L'avenir du travail social

           

 

D'autres délégations ont présenté une division. En effet, derrière le « oui-mais » majoritaire, le « non » fait débat et certaines écoles sont venus exposer les deux positionnements.

 

 

Enfin, quelques écoles se positionnent pour une abrogation du décret.

 

           

            Au vendredi 11 avril 2008, nous constatons que la majorité des écoles souhaitent une gratification mais pas dans ces conditions tandis qu'une minorité fait exister la voix du « non ». Cependant le débat autour de cette dernière a commencé dans certaines écoles et va faire l'objet de réflexion dans les prochaines AG.

 

 

3) Intervention du GNI et de l'AFORTS

 

M. JAEGER (secrétaire général du GNI et directeur de l'IRTS de Montrouge), M. DUBIN (vice-président du GNI) et Mme CRESPO (représentante de l'AFORTS), nous ont présenté leur position commune sur la gratification.

 

Depuis la sortie du décret, le GNI, l'AFORTS, les présidents de Conseil généraux et les employeurs ont créé une « cellule de crise » afin de réfléchir aux problématiques que posent l'application de ce décret.

 

 

Leurs positions :

 

-         Favorables à la gratification des stagiaires

-         Contre une discrimination public/privé

-         Pour un financement par l'Etat

-         L'abrogation du décret ne doit advenir que dans un second temps, une fois qu'ils se seront assurés de l'obtention de nos diplômes.

-         Ils ne sont pas contre l'idée que les lieux de formations versent la gratifications aux stagiaires sur le modèle des étudiants en école d'infirmière. L'enveloppe passerait alors de l'Etat aux collectivités territoriales (la DRASS, la DGAS, le Conseil Général...)puis aux centres de formation.

 

Ils n'ont pas de position au sujet d'une gratification pour les ME.

 

 

Leurs actions :

 

-         Gèle des stages jusqu'au 13 mai (date des premières assises du Travail social à la Sorbonne).

-         Démarche pour faire invalider le décret en Conseil d'état (ce décret, relatif à la loi sur l'égalité des chances, étant discriminant puisque le public et privé ne sont pas tenus aux mêmes obligations).

-         Ils envisagent de se tourner vers le Conseil Européen.

-         Envois de courriers à tous les députés et sénateurs et un courrier sous forme de questions ouvertes à un ministre.

 

 

            Le GNI nous rappellent que le mouvement étudiants doit être indépendant des organismes de formation (par exemple sur la question d'un soutien financier pour les actions).

 

 

Ils laissent aux étudiants l'initiative d'une mobilisation pour ces points :

 

-         Recours devant la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité). Les étudiants de l'IRFASE d'Evry ont entamé une démarche dans ce sens.

-         Égalité des niveaux III et IV

-         Statut du stagiaire

-         Égalité de statut entre les étudiants boursiers, assédics...

-         Gratifications par un organisme tiers

-         Précarité des étudiants

 

Il ne sont pas fermés à une discussion qui prendrait en compte les propositions des étudiants.

 

 

La question des 25 % ?

 

            Les étudiants ont fait par de leurs inquiétudes quant au positionnement controversé de l'AFORTS au sujet du blocage des signatures des conventions de stage. En effet, le conseil d'administration de l'AFORTS (réuni le 29 mars 2008) avait pris la décision de suspendre les stages des étudiants dès lors que le taux de refus d'accueil de la part des employeurs excédaient 25 % des étudiants d'une même promo.

            Les intervenants nous confirment qu'il existe des divisions à ce sujet et qu'elles seront débattues à nouveau lors de leur prochaine rencontre. Le GNI et l'AFORTS prétendent que ce positionnement devrait changer et qu'il prendront en compte la position des étudiants sur ce point : « tout le monde en stage ou personne ».

 

 

 

4) Le bureau

 

            La question du bureau a été soulevée par Toulouse. En effet,  les étudiants ont entamé des démarches pour rencontrer des ministres (Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Rachida Dati) et souhaitaient, grâce à cette coordination, donner une dimension nationale à ces rencontres.

L'idée de la création d'un bureau a été voté à la majorité. En revanche, les modalités de fonctionnement de ce bureau seraient à définir prochainement dans les AG, à savoir :

      - Le bureau serait-il chargé de la centralisation des informations et de l'organisation des futures coordinations ?

      - Serait-il porte parole du mouvement ? Si oui, traduirait-il toutes les positions ou seulement la majorité ?

      - Un ou plusieurs représentants par région ou bien un de chaque école ?

      - Révocabilité et durée du mandat des représentants ?

 

            De nombreuses questions restent donc en suspend quant à la forme et le fond de cette instance (instance décisionnaire, outil pour faciliter la communication nationale...).

 

            Dans l'attente de l'élaboration de ce bureau et afin de maintenir ce lien inter-école, 10 « pôles » représentatifs ont vu le jour :

           

            -Grand sud, Midi Pyrénée (8 écoles) : actesla@hotmail.fr

            -Rhônes Alpin (10 écoles) : craets@live.fr (claudus74@hotmail.fr)

            -Grand Ouest (15 écoles) : coordobzhtsf@gmail.com (collectif Bretagne) + mouv.gratification.eje2@hotmail.fr (Angers)

            -Languedoc Roussilllon (3 écoles)

            -Le Centre (8 écoles) : gfontbonne@gmail.com

            -PACA (5 écoles) : bndictebonzi@yahoo.fr + sodesq@yahoo.fr

            -Grand Nord (13 écoles) collectif TSF (Sylvain :06.85.94.76.02 ; Delphine : 06.63.12.10.69)

            -Ile de France (à définir le 18 avril) interecolesocial@no-log.org (provisoire)

            -Talence/Aquitaine (4 écoles) : à décider en AG.

            -L'Est (10 écoles) : jean.moneret@hotmail.fr

 

 

5) Constats

 

Nous nous sommes accordés sur 14 constats communs à tous :

 

            1- Inégalité entre privé/ public.

            2- Mise en péril de la formation par alternance.

            3- Inégalité entre niveau de formation et statut d'étudiant (Assedic, Bourses...).

            4- Inégalité selon les durées de stage (seul les stages de plus de 3 mois sont gratifiés).

            5- remise en cause de la place du stagiaire (Charte du stagiaire).

            6- Décret établi sans concertation.

            7- Ne répond pas à la précarité de l'étudiant.

            8- Aucun fonds débloqués pour permettre l'application du décret.

            9- Inapplicabilité de la circulaire au secteur social.

            10- Mise en concurrence des stagiaires selon leur statut (gratifié ou non ).

            11- Appauvrissement quantitatif et qualitatif des lieux de stage et de l'accompagnement des usagers.

            12- Urgence de la situation.

            13- Le décret nous considère comme faisant partie des établissements d'enseignements supérieurs.

            14- Remise en cause des projets personnels de formation.

 

En cours de vote:

           

            -Disparition des structures alternatives à long terme.

            -Pas de financement par les lieux de stage au vue de leur politique car cela entraînerait un dépérissement de ces derniers.

 

 

6) Mobilisations

 

            25 avril 2008: coordination nationale à Limoges.

 

            30 avril 2008: Accueil des Lillois à Paris à la fin de leur marche le mercredi 30 avril et  mobilisation régionale de tous les travailleurs sociaux ce jour là.

 

            13 mai 2008: premières assises du travail social à la Sorbonne, mobilisation nationale à Paris.

 

            Le collectif de Lyon a proposé de bloquer les égouts de Paris sur le modèle du « collectif jeudi noir ».

            Une autre idée de symbole fort de leur part : la pelote de laine déroulée dans les manifestations qui nous raccroche les uns aux autres pour symboliser le lien social.



18/04/2008
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 24 autres membres