Proposition de courrier à envoyer par chaque étudiant au Président

Mme…                                                                                                               Poitiers, le……………

Etudiant (e) en travail social de ….

Adresse

 

 

                                                                        A Monsieur Nicolas SARKOZY

                                                                       Président de la République Française

                                                                       55, Rue du Faubourg  Saint Honoré

                                                                        75008 PARIS

 

 

Objet : Gratification des stages de plus de trois mois,

            Article 9 et  article 6.2 de la loi 39C du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances.

 

 

Monsieur le Président de la République,

 

Si  je m'adresse à vous, c'est que, malgré tous les recours engagés auprès des autorités compétentes, aucune issue à la situation préoccupante que je traverse, n'a été obtenue.

 

L'article, cité en objet, est applicable depuis le 2 février 2008. Etudiant (e) en travail social, je reconnais cette gratification comme une avancée significative au regard de la situation, souvent précaire, des étudiants.

 

Cependant, l'application de cette loi va à l'encontre même du principe d'égalité des chances puisqu'elle ne s'applique pas partout  et pour tous. La différence d'obligation à gratification entre stagiaire en secteur public et stagiaire en secteur privé ne fait que renforcer les inégalités. De plus, on constate que l'absence d'anticipation du financement concernant les gratifications, prévue par cette dernière, entraîne actuellement le blocage des entrées en stages pour nous, futurs professionnels, risquant par la même de remettre en cause la validation de nos diplômes.

 

Ainsi nous nous retrouvons pris au piège  et nous nous questionnons quant au sens de cette même loi : EGALITE DES CHANCES. Quelles chances ? Quelle égalité ? Convaincus de l'importance et du bien fondé de la formation par alternance nous permettant d'acquérir un savoir, un savoir être mais surtout un savoir faire émanant de l'expérience de terrain indispensable à la construction de notre identité professionnelle, nous attendons une réelle prise en considérations de nos observations.

 

Comment imaginer des orientations politiques et/ou économiques qui généraient un apprentissage uniquement théorique et/ou universitaire au regard de la réalité de terrain ? Dans notre pays, l'accompagnement social doit-il perdre en qualité ? La plus value apportée par les stagiaires en travail social en terme d'analyse et de pratique, a-t-elle disparu ?

 

Nous, étudiants en travail social,  ne pouvons nous résigner à cela, nous qui nous engageons dans un champ professionnel où l'éthique, la déontologie, l'équité, la dignité, le respect sont des maitres mots. Nous ne pouvons penser faire l'économie d'un apprentissage pratique, d'une expérience de terrain, d'une acquisition de compétences.

 

C'est, face à une situation d'urgence que je vous écris car cette crise liée à des besoins financiers tend à faire disparaitre dans un futur plus ou moins proche, la profession de travailleur  social et, à travers ces diplômes, des compétences reconnues à une époque de précarité, de mal être social de plus en plus important.

 

Nous voulons souligner que cette gratification est une avancée nécessaire et salutaire permettant aux étudiants que nous sommes de pouvoir faire face aux frais que nous engageons pour nous rendre sur nos terrains de stages, qui se trouve fréquemment éloignés de nos résidences, frais engagés de plus en plus conséquents alourdissant pour la plupart d'entre nous des situations déjà très précaires.

 

Pour  ces différentes raisons, je sollicite de votre part la prise en compte des revendications suivantes, afin que nous puissions ensemble travailler à une avancée sociale saine et équitable.

               

                -Une gratification qui, dans un principe d'égalité des chances, soit attribuée tant par le secteur privé que par le service public et les collectivités territoriales.

                -Une gratification immédiate et pérenne par le déblocage de moyens financiers.

                -Une gratification cumulable, non imposable et non imputable aux autres allocations ou prestations sociales, dans un principe d'égalité, de statut des stagiaires.

                -Une gratification par un organisme tiers pour ne pas créer un rapport d'employés à employeur qui remettrait en cause l'essence même des rôles de stagiaires et de formateurs de terrain.

 

Pour toutes ces raisons, je me permets de solliciter votre aide et votre soutien dans ce dossier, afin de nous permettre de conduire à bien nos parcours de formations.

 

Je vous remercie vivement pour l'examen bienveillant que vous porterez à cette situation.

Dans l'attente, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très haute considération.



28/05/2008
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